Alia Farid est née d’un télescopage, celui d’une mère portoricaine et d’un père koweïti. Depuis, sa vie s’étire entre les continents, entre des univers aussi éloignés l’un de l’autre que peuvent l’être les déserts du Golfe et les ressacs de l’océan Atlantique. Bardée de diplômes (école d’art à Porto-Rico, études d’art visuel au MIT, muséologie à Barcelone…) on lui doit, en collaboration avec l’artiste Jesus « Bubu » Negron, une série de tapis dont les motifs, les mosquées de Port-Rico, contribuent à bousculer les repères. La colonisation espagnole et l’expansion européenne s’offrent parées d’arabisme tout en se jouant des tapis de prière. Télescopage toujours.